L’EuroLeague a introduit plusieurs mises à jour réglementaires pour la saison 2025–26 visant à accroître l’équité, accélérer le jeu et améliorer l’expérience des spectateurs. Ces ajustements ne sont pas purement formels : ils devraient avoir un impact direct sur les totaux, le rythme et les principales statistiques de la ligue. Découvrons ce qui change, pourquoi cela compte et comment les équipes s’adapteront.
Principaux changements de règles pour la saison 2025–26
Parmi les réformes les plus discutées figure la modification de la distance de la ligne à trois points. Dès cette saison, l’EuroLeague s’aligne sur la norme FIBA 2024–25 — passant de 6,75 mètres à 6,80 mètres. Ce léger ajustement pourrait modifier sensiblement les schémas de tirs, les tireurs extérieurs devant faire preuve d’une précision accrue. Les analystes prévoient une légère baisse du taux de réussite en début de saison, avant une adaptation progressive.
Un autre changement majeur concerne la remise à zéro de l’horloge des tirs. Après un rebond offensif, l’horloge repasse désormais à 14 secondes au lieu de 24, à l’instar de la NBA. Cette mesure vise à accélérer le rythme du jeu et à augmenter le nombre de possessions par match, ce qui pourrait faire grimper les moyennes de points.
De plus, l’interprétation des fautes défensives a été clarifiée. Les contacts en défense de transition seront désormais sanctionnés plus strictement afin de décourager les fautes tactiques. Les équipes qui s’appuient fortement sur un jeu physique devront ajuster leur approche, tandis que celles qui privilégient les contre-attaques pourraient bénéficier d’un avantage notable.
Impact sur le rythme et l’efficacité offensive
La combinaison de la remise à zéro plus courte et d’une sévérité accrue sur les fautes devrait accélérer le tempo des matchs d’EuroLeague. Les modèles statistiques issus des tournois de pré-saison indiquent déjà une hausse d’environ quatre possessions par match par rapport à la moyenne 2024–25. Cela suggère que les totaux (over/under) devraient généralement augmenter.
L’efficacité offensive, toutefois, ne progressera pas nécessairement au même rythme. Avec moins de temps pour exécuter des systèmes en demi-terrain, les équipes basées sur un jeu structuré pourraient rencontrer des difficultés initiales. À l’inverse, les formations à rotation profonde et à rythme élevé — comme l’AS Monaco et le Real Madrid — semblent mieux armées pour tirer parti de ce nouveau tempo.
Une autre conséquence attendue est l’augmentation du nombre de pertes de balle. Un jeu plus rapide impose des décisions plus rapides, notamment pour les équipes disposant d’une profondeur limitée à la mène. Les données des premières semaines seront essentielles pour ajuster les modèles statistiques et les prévisions.
Effets prévus sur les totaux et les statistiques individuelles
La saison 2025–26 devrait afficher des totaux plus élevés. Les simulations indépendantes estiment une hausse moyenne de 4 à 6 points par match, selon le style de jeu et la profondeur d’effectif. Les clubs avec un banc solide pourront maintenir l’intensité, tandis que ceux à effectif plus âgé risquent des problèmes d’endurance.
La précision à trois points devrait légèrement diminuer au début, autour de 34 % contre 35,5 % la saison précédente. Cependant, l’effet à long terme pourrait s’équilibrer à mesure que les joueurs s’adaptent à la nouvelle distance et à un meilleur espacement. Le jeu basé sur les passes rapides et les tirs dans le corner devrait devenir la norme offensive.
Les statistiques individuelles refléteront ces évolutions. Les meneurs verront probablement leurs moyennes de passes augmenter en raison du nombre accru de possessions, tandis que les intérieurs pourraient enregistrer une légère baisse des rebonds par match.
Les équipes avantagées par les nouvelles règles
Les clubs privilégiant le rythme et le tir extérieur sont les mieux placés pour en tirer profit. Le Real Madrid, réputé pour sa circulation de balle fluide, et la Virtus Bologne, dotée de nombreux ailiers mobiles, devraient tirer avantage du nouvel environnement.
À l’inverse, des équipes comme le Žalgiris Kaunas ou l’Étoile Rouge de Belgrade — dépendantes des systèmes en demi-terrain — pourraient éprouver des difficultés d’adaptation. Leur réussite dépendra de leur défense en transition et de la profondeur de leur banc.
Les formations jeunes et athlétiques comme Baskonia ou ALBA Berlin pourraient surprendre en début de saison. Leur énergie et leur polyvalence devraient leur permettre de prospérer dans un jeu plus rapide et d’influencer les marchés de paris.

Données de début de saison et études de cas
Bien que la saison ne fasse que commencer, les premiers matchs offrent déjà des tendances claires. Par exemple, l’affrontement d’ouverture entre l’Anadolu Efes et Barcelone s’est soldé par un total de 177 points — soit près de dix de plus que la moyenne 2024–25. Des schémas similaires ont été observés dans les rencontres de Milan, confirmant l’accélération du rythme.
Statistiquement, les équipes tentent en moyenne 78,5 tirs par match contre 74,2 la saison passée. La proportion de tirs à trois points est passée à 41 % du total des tentatives. Ces premiers chiffres confirment les prédictions d’un jeu plus rapide et plus offensif.
Les bookmakers ont déjà ajusté leurs lignes. Les over/under moyens sont passés de 161,5 à environ 166 points selon les confrontations. Toutefois, la prudence reste de mise : les données précoces reflètent souvent une phase de transition avant l’ajustement des défenses.
Perspectives à long terme et ajustements tactiques
Avec le temps, les équipes d’EuroLeague devraient stabiliser leurs performances dans ce nouveau cadre. Les entraîneurs miseront davantage sur la condition physique et la polyvalence offensive, préparant leurs joueurs à maintenir l’intensité sur quatre quarts-temps. La diversité tactique deviendra un facteur déterminant.
Sur le plan des paris, les marchés des totaux continueront d’évoluer. Les parieurs spécialisés dans les paris en direct pourraient observer une volatilité accrue durant cette période d’adaptation, notamment dans les matchs des équipes jeunes.
En définitive, ces réformes témoignent de la volonté de l’EuroLeague de se moderniser et de s’aligner sur les standards internationaux. En favorisant un jeu plus rapide et fluide, la ligue renforce non seulement son attrait, mais offre aussi un nouveau champ d’analyse passionnant aux experts et aux amateurs de basket européen.